Limiter les risques d’inondation, réduire la pollution, créer des îlots de fraîcheur… En ramenant la nature en ville, les collectivités luttent contre le réchauffement climatique, préservent la biodiversité, et améliorent la qualité du cadre de vie. L’enjeu est immense, et les bénéfices sont largement avérés pour les villes, de plus en plus nombreuses à sauter le pas. La preuve par trois avec des initiatives petites et grandes mais toutes engagées et engageantes avec des perspectives d’expansion.

Paris inaugure sa forêt urbaine

Pour lutter contre l’érosion de la biodiversité, la ville de Paris a opté pour la végétalisation. En juin 2024, la capitale a inauguré, place de la Catalogne, sa première forêt urbaine. Chênes pédonculés, merisiers, essences méditerranéennes… Au total, 4000 m2 de végétation se nichent au cœur du XIVe arrondissement.

Cette forêt urbaine est la première sortie de terre. Mais le « Plan arbre », adopté en 2021, en prévoit trois autres dans la capitale.

Pour la mairie, ces forêts urbaines sont “cruciales” : l’humidité de la végétation crée des îlots de fraîcheur qui permettent de réduire la pollution atmosphérique et de lutter contre le réchauffement climatique. Les plantations de la place de la Catalogne devraient réduire la température de 4 degrés, selon Christophe Najdovski, adjoint à la mairie de Paris en charge de la végétalisation de l’espace public, des espaces verts, de la biodiversité et de la condition animale. L’opportunité également de rendre les territoires vivables et agréables pour les habitants.

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Reims végétalise ses abribus 

A Reims, ce sont les abribus qui se colorent en vert. Cette initiative, portée par Reims Grand Centre, s’inscrit dans une politique plus large de renaturation, à l’instar des travaux entrepris sur les Promenades. Sur les 4 abribus du centre-ville, situés autour du square Colbert, on retrouve donc des plaques de 6 m2 contenant du terreau et des végétaux. Des plantes vivaces qui, au-delà du bénéfice visuel, jouent un rôle majeur en matière d’écologie : ces toits de verdure absorbent les particules fines et stockent l’eau de pluie. En cas de fortes chaleurs, ils permettent également de se rafraîchir. Un succès pour la ville, qui ambitionne désormais de verdir davantage d’abribus.

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Le Malzieu-ville verdit les rues du centre ancien

Au Malzieu-Ville, chacun est libre d’arborer son pas de porte. Grâce au permis de végétaliser, initié par la municipalité, les riverains volontaires peuvent créer un espace vert, moyennant quelques travaux avec un agent communal pour retirer le béton en trop. Clématite, vigne, rosier… Toutes les plantations sont autorisées, en dehors des plantes toxiques et des espèces envahissantes. Pour les habitants, le bénéfice est double : végétaliser permet de désimperméabiliser les sols pour éviter les inondations et créer des îlots de fraîcheur en cas de canicule. Les îlots de verdure, de plus en plus nombreux dans le centre bourg, participent également à l’embellissement de la ville et au bien-être des habitants.

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