Un puits de carbone, c’est quoi ?
Un puits de carbone est un réservoir naturel (forêts, océans, sols) ou artificiel qui absorbe et stocke le CO2, contribuant ainsi à la lutte contre le réchauffement climatique.
Pourquoi sont-ils nécessaires ?
Les puits de carbone sont essentiels car ils permettent de réguler la quantité de gaz à effet de serre dans l’atmosphère : les forêts, les océans, et les sols jouent un rôle crucial dans cet équilibre. Sans eux, les niveaux de CO2 dans l’atmosphère seraient bien plus élevés.
Pourquoi sont-ils menacés ?
Les activités humaines, comme la déforestation ou l’artificialisation des sols, les affaiblissent. Et le réchauffement climatique diminue leur efficacité, en particulier dans les océans et les forêts.
En 2023, les puits de carbone terrestres (forêts et sols) n’ont absorbé qu’entre 1,5 et 2,6 milliards de tonnes de CO2, un chiffre dramatiquement bas comparé aux 9,5 milliards enregistrés l’année précédente.
Et l’augmentation continue des canicules, des sécheresses et des incendies sous l’effet du réchauffement climatique menace de réduire encore la capacité des forêts et des sols à capter le CO2.
Renaturer les zones humides pour restaurer les puits de carbone
A l’échelle française, les forêts sont les puits de carbone les plus importants, pouvant absorber près de 10% des émissions de CO2 du pays chaque année. S’ils sont aujourd’hui en déclin, d’autres puits de carbone ont un potentiel aujourd’hui sous-exploité : les zones humides. Moins reconnues que les forêts, les marais, tourbières ou prairies inondées, sont capables de stocker le carbone dans leurs sols saturés d’eau. C’est pourquoi de nombreuses opérations de renaturation voient le jour sur les côtes françaises.
Le marais de Tasdon, situé à deux kilomètres du centre-ville de La Rochelle, est un exemple de renaturation réussie au cœur d’un environnement urbain. Sur cette zone humide de près de 100 hectares, 63 000 plantes aquatiques ont été plantées, dont des algues microscopiques, qui fixent le carbone lors de leur croissance et de leur sédimentation. Ce processus vise à compenser une partie des émissions de la ville, engagée dans le programme « La Rochelle Territoire Zéro Carbone ». Une politique publique ambitieuse, qui fait de la restauration et de la protection des puits de carbone une priorité, à l’heure du déclin.